25/02/2015
Pourquoi les enfants aiment- ils jouer à cache- cache?
Tous les enfants jouent à cache-cache. Ils aiment qu'on les cherche, qu'on les trouve... Ils ont besoin de savoir que leur absence a de la valeur, la valeur de leur présence à leurs parents, aux proches et au monde.
Si au bout d'un certain temps ils ne sont pas trouvés, ils quittent leur cachette ou poussent de petits cris... le jeu doit obligatoirement se terminer sur des retrouvailles, et celles ci sont d'autant plus joyeuses que l'absence fut longue.
Les enfants ont besoin d'être rassurés, ils ont besoin régulièrement que leurs parents et leurs proches leur montrent que leur existence a du prix à leurs yeux, et que ce prix est inestimable.
Qu'en est-il des adultes? En grandissant, les enfants découvrent que s'ils sont aimés par leurs parents, cela ne fait pas d'eux le centre du monde; qu'il existe d'autres personnes, des frères ou des sœurs, des amis qui ont aussi besoin d'amour et d'attention, et que eux aussi, ces futurs adultes peuvent concourir à bâtir cette cité de l'amour, en donnant de leur temps et d'eux même à leur entourage. C'est là que commencent les difficultés...
Si le plus souvent les enfants qui donnent d'eux même rencontrent de l'amour et de l'affection, il arrive inévitablement qu' ils ne reçoivent que de l'indifférence voire de la haine en retour. En effet, certaines personnes n'ont pas eu la chance de grandir dans un environnement sain et rempli d'amour. A la place de gestes de tendresse, ils ont reçu des brimades, voire des coups. Ils ont été blessés, et cette blessure est d'autant plus vive et douloureuse qu'elle n'a pas été soignée par le pardon. Il est difficile de s'aimer entièrement, si l'on n'a pas ressenti l'amour inconditionnel de ses parents. Et qui l'a entièrement ressenti?
Qui n'a jamais été identifié à une bêtise, une mauvaise action? Qui a toujours entendu: " ce que tu viens de faire est mal", "mais ton cœur est bien plus grand que ce mal et je sais que tu as suffisamment d'amour en toi pour te corriger", ou " mais cela ne te ressemble pas, tu vaux beaucoup mieux que ça"; car grande est la tentation de faire l'amalgame, d'associer l'être au faire, et de dire des choses comme: " t'es méchant, idiot, etc" c'est à dire de stigmatiser le personne au lieu de juger seulement son acte.
Du coup, inévitablement, on en vient à repousser ses "mauvais penchants" dans les replis de notre inconscient, car on ne s'aime pas entièrement, avec sa part de lumière et d'ombre, de force et de faiblesse.
Et alors on évite certaines personnes, car elles nous ramènent à notre propre faiblesse, à nos propres défauts, cette part d'ombre qu'on refuse d'accueillir en soi, qui nous inspire du mépris et de la peur, mais qui pourtant nous révèle que notre être tout entier est placé sous la lumière de l'Amour divin. Pire: nous refusons à certaines personnes l'accès à notre cœur, mais paradoxalement n'arrivons pas à supporter que d'autres fassent la même chose.
D'où un climat de méfiance voire de peur, de mépris, voire d'indifférence ou de haine, et tout cela mêlé à de l'amour, de la reconnaissance, et de l'admiration, qui sont les penchants naturels de l'enfant qui demeure en chaque adulte.
Et c'est pourquoi la recherche de l'âme sœur se fait si ardente et si exigeante, car elle repose sur notre soif d'un amour inconditionnel que seul un être entièrement bon et transparent à lui même peut donner, un être parfait: Dieu. On cherche on recherche l'amour d'autant plus qu'on a besoin qu'il nous recherche et nous trouve. On a pour la plupart d'entre nous perdu ce sentiment d'être unique et irremplaçable aux yeux des autres, et pourtant nous le sommes, aux yeux de Dieu et de tous ses amis. Oui, on ne cesse de chercher et de courir après l'amour, mais savons nous nous laisser trouver par lui, comme tel enfant qui attend dans le silence, sûr que, pendant cette partie de cache-cache, sa mère finira par le retrouver.
Car dans notre relation avec cet amour absolu qu'est Dieu, il n'est pas tant besoin de le chercher que de se laisser trouver, d'appeler que d'écouter, de courir que d'attendre. Et de même que l'enfant aime se cacher dans un lieu fermé et obscur (tel une armoire) et que l'adulte commence par rechercher dans ces mêmes endroits, c'est dans les replis les plus sombres de notre âme que le bon Dieu se plaît à nous rechercher en premier, dans cette part malade et fragile qui parfois demeure inconnue de nous, car elle nous faisait peur et qu'on l'a plongée dans les ténèbres de l'oubli et du mépris.
Oui apprenons, réapprenons comme l'enfant à jouer à cache -cache avec Dieu, pour l'accueillir dans ce que l'on n'a pas su accueillir, afin que, transformés par sa lumière nous devenions transparent à nous même, pour aimer Dieu, nous-même et nos proches aussi bien que Dieu nous aime!
21:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
09/02/2015
Aimer
Chercher le long des nuits
la porte de ton coeur
brûler pendant des heures... des années
Toucher ta main tremblante
accueillir ta douleur
reconstruire sur un rocher pelé
la maison du bonheur
M'enfoncer avec toi
dans la nuit de la foi
perdre son équilibre...
retrouver l'harmonie?
Changer de vie
retrouver la douceur
s'émerveiller
Ouvrir son coeur
à l'amitié nouvelle
comme la rosée
scintillant dans nos obscures humeurs
Plonger jusqu' à l'insanité
se relever
et sans désespérer
laisser poindre en son sein
une étoile tremblante
mais toujours demeurante
S'offrir à l'impossible
rêve
partager
la promesse d'un printemps permanent
s'engager
endurer
le silence qui apeure
se livrer à l'oubli
Sentir contre son coeur
ton souffle offert
Noyer nos cris
dans une aveugle caresse
Attendre
sans fin attendre
que vienne la liesse
monter monter
puis chuter
jusqu'aux limbes
Patienter
quand l'orage nous presse
Se cacher se taire
quand brûle notre ivresse
Lâcher lâcher le fil
de nos pensées sanglées
Ressentir
cette joie qui m'attire
contre tes paumes mouillées
Ravir
au rythme de ton rire
le chant de la Beauté
O toi Beauté
flambant mes longs hivers
Toi
qui découvres les perles de ma nuit
Toi qui me secours
sans cesser
d'essayer
Toi
le soutien de ma fragile envie
Toi qu'épouse mon désordre
cet inassouvi
Tu te penches en silence
sur
le sombre écheveau
et de tes doigts fermes et joueurs
tu défais un à un
les lacis
de mes sanglots
O toi mon âme soeur
la moitié
de mon ombre
la peau de mes prouesses
et de mes pensées sombres
Toi dont l'intime vie
nourrit
mon corps contrit
Eclaire ma boue
entre
partout partout
Viens
Je te laisse la clef
de ma citadelle
elle était trop fortifiée
pour se rendre
Viens
entre dans son ventre
viens détordre mes cris
et dissiper
l'immense ennui
21:09 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Je suis passé...
Je suis passé devant cette chambre close...
Combien de fois ai-je soupiré après la lumière
dans ce couloir où les ombres jamais ne se reposent?
Un matin pourtant, je vis trembler un rai sous la porte...
Un doux zéphir glissa sous le lourd battant,
il m'effleura un instant
charriant des tréfonds de mon âme
les secrets de mes premiers printemps.
20:39 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0)