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19/01/2013

chant (premier essai)

Dans une humble prière

je veux chanter au vent

la beauté de la terre

et de ses habitants

 

Ecoutant dès l'aurore

la promesse d'été

d'oiseaux multicolores

je me laisse embrasser

 

Quand l'automne joueur

dévêt ses mille gants

je reconnais le sang

que porte ma douleur

 

Dès que l'hiver s'habille

d'un tendre chandail blanc

j'entends les hurlements

joyeux

des garçons et des filles

 

Et lorsque le soleil

dans sa course feutrée

offre son blanc rire

à la terre endeuillée

Je sens vibrer d'azur

mon coeur emmitouflé...

 

15:17 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

16/01/2013

réflexion de saison

 

Rechercher la perfection n’est ce pas nuire à sa nature humaine : fragile et imparfaite ?

La seule perfection que l’homme peut viser sans se nuire est la perfection de l’Amour.

Et la perfection de l’Amour ne consiste –t-il pas en ceci : s’aimer et aimer son prochain tel que l’on est, avec ses qualités et ses imperfections.

Cela ne signifie aucunement qu’il faille renoncer à s’améliorer et se laisser « en friche ».

Il nous faut, et ceci devient même un devoir (qui nous rend libre) s’occuper de son jardin, le cultiver et en faire profiter nos proches, si on veut être heureux ( car telle n’est pas notre vocation ?).

Cependant, le jardin de notre « être » ne sera jamais parfait (au sens de « totalement accompli »). Et c’est souvent les recoins  les plus singuliers, les plus oubliés,  ou les plus sauvages de ce jardin qui peuvent nous procurer le plus de joie. Un coin de forêt orientale dans un jardin à la française ou une allée régulière dans un parc romantique peuvent nous rebuter ou, au contraire heureusement piquer notre curiosité. Et si nous savons les accueillir comme ils sont, dans ce qui nous dérange, dans ce qui nous émeut, nous pourrons nous y promenant y apprécier l’ombre apaisante ou la fraîcheur vivifiante.

Si nous l’avons délaissé, s’il nous semble chaotique, envahi de mauvaises herbes, n’oublions pas que de belles et bonnes graines dorment souvent près des broussailles les plus épaisses : de même que les orties ont tendance à pousser sur les ruines.

Si nous le travaillons sans cesse, n’ayant d’autre but que de le conformer à notre volonté, il aura tendance à produire moins de fruits et à se fragiliser, pire, il développera des plantes vivaces en surnombre, déréglant l’équilibre de notre jardin. Et plus notre lutte contre ces herbes sera ardente, plus celles-ci résisteront.

Pourquoi tant de peine, alors qu’un soin attentif au rythme des saisons permet aux plantes potagères de prendre racine lentement et de s’épanouir…