09/02/2015
Je suis passé...
Je suis passé devant cette chambre close...
Combien de fois ai-je soupiré après la lumière
dans ce couloir où les ombres jamais ne se reposent?
Un matin pourtant, je vis trembler un rai sous la porte...
Un doux zéphir glissa sous le lourd battant,
il m'effleura un instant
charriant des tréfonds de mon âme
les secrets de mes premiers printemps.
20:39 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Christ adolescent
A quoi pensais-tu, De quoi rêvais-tu?
Voulais-tu déjà changer le monde?
Etais-tu révolté, indigné?
Quelle était ta poésie?
Quelles étaient tes peurs, tes doutes et tes espoirs?
Etais-tu amoureux? amoureux de la vie, des pauvres des petits? Amoureux des femmes?
Quel était ton courage? Tes faiblesses?
Comment contemplais-tu le monde?
Comment imaginais-tu ton avenir? Quelles étaient tes craintes? Tes rêves?
J'étais un adolescent plein de feu, impatient d'embraser le monde par mon Amour...
Parfois je débordais d'énergie, j'avais un entrain formidable, à mes études, à mes rencontres...
Je voulais voyager, courir le monde, découvrir, explorer chaque recoin de la terre. Je voulais relever les pauvres, les blessés de la vie, aider tous mes proches...
Mais il fallait que je patiente. Ce n'était pas facile de voir souffrir mes proches, mais je devais étudier, me concentrer sur ma future mission, car "l'heure n'était pas encore venue".
J'avais un tel appétit de vivre... Si tu savais...
Il me fallait travailler dur, sans trop regarder la misère de mes proches qui me perçait le cœur.
Il me fallait me concentrer, attendre, écouter les conseils de mes sages parents... et en même temps je sentais que je portais quelque part en moi un chemin sur lequel ils ne pouvaient aller, un chemin dans lequel je devrais m'engager seul sans personne pour m'aider, sinon l'instinct de cette promesse qui déjà germait en moi.
Oui je sentais que je portais un espoir qu'ils ne pourraient comprendre totalement... Espoir qui soulèverait des doutes, éveillerait des craintes... Mais cet espoir était comme un fleuve puissant qui rugissait au profond de mon cœur.
J'avais aussi des craintes, je n'aimais pas trop la solitude... Mais je sentais qu'elle serait une compagne essentielle pour me ressourcer, pour comprendre mon passé, pour préparer les combats à venir.
Aussi je m'abattais parfois sans force. Une douleur intense m'enserrait l'âme, je sentais qu'une rude épreuve m'attendait... Je ne la voyais pas distinctement, mais je sentais son onde obscure et menaçante serpenter autour de mon cœur.
J'aimais la belle nature, me promener à l'orée du désert et regarder les étoiles timidement me sourire à la tombée du soir. Je sentais qu'elles me comprenaient... Elles semblaient reprendre en chœur tout l'espoir de la terre, depuis des millénaires, cet espoir que mon cœur murmurait incessamment, et qui attirait toute plante vers la lumière, tout enfant vers le regard de sa mère, tout homme vers les bras du Père.
Je restai des heures à les regarder, à observer la nuit et sa mystérieuse poésie... Et à attendre les étoiles filantes, qui ont tracé dans mon cœur des sillons d'espérance et tissé entre ciel et terre les liens d'une éternelle Promesse.
18:49 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2013
chant de Noël
Ils ont voulu éteindre nos étoiles
déchirer de nos mâts les grand-voiles
ensevelir notre or au profond de la mer
et ternir nos sourires dans leurs masques de fer
Ils ont voulu briser notre jeunesse
étouffer en hurlant la voix de la Promesse
humilier le courage de 'la petit' souillon'
en arrachant de sa main les jolis brouillons
Ils ont voulu maudire notre faiblesse
"nettoyer" dans le sang les poètes en détresse
marquer de leur colère le front d'enfants prodigues
dépasser dans leur cours les lents à l’œil candide
Mais ils ne pourront pas éteindre notre élan
Non ils ne pourrons jamais vaincre le talent
de tous les petites gens qui veillent secrètement
car leur discours de mort s'évente comme l'encens
et leurs actes 'splendides' s'effritent dans le temps...
Oui la victoire est à ceux qui viennent humblement
offrir au Roi des Cieux leur plus chaud vêtement
N'oublions plus la Nuit qui vit naître la joie
de voir puissants et sages vénérer le Petit
Cette nuit c'est Noël et c'est un jour de paix
où nous nous efforçons oui de pardonner à nos juges
Et ce chant c'est la Vie qui s'approche tout près
pour toucher tous les cœurs
des plus durs aux plus vrais!
Joyeux Noël à tous!!!
16:34 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0)